Il y a des moments comme ça

D devant moi avec la poussette double et les jumeaux, moi derrière eux avec la poussette simple et Uriel, nous étions tous devant les chutes du Niagara. La septième merveille du monde, qu’ils disent. Tout à coup, trois asiatiques entourent mon Uriel-tout-sourire. Tout excités ils rigolent entre eux de ces grands yeux qui les suivent du regard. Et puis, ils sortent leurs appareils et se prennent en photo avec lui! La situation était tellement burlesque que j’en suis restée bouche bée. Je pense que D et moi nous regardions en riant un peu génés.

Ces inconnus ont maintenant des photos d’un bébé inconnu. Ils sont repartis sans regarder le spectacle de la chute derrière nous.

L’oiseau fait…

Hier, dans un jardin.

Moi : «Oh, regarde l’oiseau ! Là ! L’oiseau qui fait piou-piou !»

Elias : «PIA-PIA !!!» (ad liberam pendant 30 minutes)

Ce matin, au réveil, les premiers mots d’Elias ont été «Pia-pia!» en entendant des oiseaux qui chantent par la fenêtre ouverte.

Comment expliquer à un enfant de 2 ans qu’on ne peut pas renommer tous les animaux par les premiers sons qui nous passent par la tête… Même si ils sont bien jolis. (hi hi)

How many words?

Heureusement qu’on déménage bientôt parce que la pédiatre que l’on a eu cette année n’a pas arrêté de nous faire chi*r.

D’abord, alors que les jumeaux n’avaient que 18 mois, elle a décidé de nous référer à de la «speech therapy» parce que les garçons ne parlaient pas assez de mots ! On a eu beau lui expliquer qu’ils sont exposés à 3 langues (français, anglais et portugais), qu’ ils sont jumeaux, que c’est normal que leur développement verbal se fasse plus lentement, que j’ai lu plein d’articles qui confirment mes affirmations, qu’en plus, étant enceinte de 7 mois, je n’avais ni le temps ni l’énergie de courrir à des rendez-vous inutiles aux quatres coins de la ville… Rien a faire. Elle nous a sourit d’un air condescendant, sans nous écouter, et quelques jours plus tard on reçoit un coup de fil du centre d’éducation orthophonique. Il a fallut que je réexplique toute la situation à la dame au téléphone ! Très irritant.

J’aurais bien aimé me passer des «services» de cette pédiatre, mais comme on voulait que les vaccins des enfants soient mis à jour cette année, nous y sommes retournés plusieurs fois… Chaque fois pour entendre les mêmes questions à propos de leur vocabulaire : «Combien de mots ils parlent maintenant?». Au début je voulais être franche et racontais mes observations, mais je me suis rendu compte que mes histoires ne l’intéressaient pas.

Je suis consciente que leur développement verbal est «en retard», mais je sais aussi bien que quand ils auront la motivation de communiquer avec d’autres personnes que leur maman, qui connait tous leurs besoins, les progrès seront plus notables. Pour l’instant, ils sont éveillés, sociables et savent se faire comprendre à leur manière. Ils adorent jouer avec les autres enfants  au parc ou à l’église. Ils aiment danser, chanter (juste!) et frapper dans les mains. Ça suffit pas tout ça pour des enfants de 2 ans ?

Quand Uriel nait en novembre, il est un mois prématuré mais en bonne santé, mis à part un peu de jaunisse qui est traité à l’hôpital. À son rendez-vous de 2 mois, la pédiatre trouve qu’il est encore un peu jaune… Pas étonnant c’est l’hivers et il y a trop peu de soleil, mais comme il mange très bien et qu’il est très éveillé ça ne m’inquiète pas. Ah non, mais il vaut mieux être sûr… Alors elle m'»ordonne» que j’aille lui faire faire des tests de sang. Que je laisse passer. Mon bébé chéri s’est assez fait piquer à l’hôpital pendant sa première semaine de vie. Je me contente de le mettre à la fenêtre dès que je vois une rayon de soleil à la maison. Traitement efficace, je suppose, puisque le mois suivant la pédiatre le voit «tout rose» !!!

Et pour terminer ce martyre, au rendez-vous de 6 mois d’Uriel (cette semaine), la pédiatre a trouvé qu’il était en retard dans son développement moteur. D’après elle, il ne tient pas sa tête assez haut quand il est sur son ventre et il devrait déjà faire des efforts pour s’assoir !!! Donc elle m’a référé à un physiothérapeute pour Uriel, sans me donner le choix. Je ne suis pas médecin et pourtant je sais fort bien que le développement moteur (ou verbal) se fait à un rythme différent d’un enfant à l’autre. Ne serait-ce qu’en comparent Elias et Natanael, ils avaient toujours environs deux mois d’écart dans leur développement moteur l’un avec l’autre. J’étais allée voir une physio avec Elias pendant plusieurs mois à cause d’une tension dans son cou et je me souviens qu’elle m’avait confirmé ce que je savais déjà : chaque enfant se développe à son propre rythme.

Grump-ish winter report

Hard to believe that Uriel is already more than three months old. He is growing cheeks and I can’t help kissing them. The twins are smiling huge grins whenever I come close to them with their baby brother in my arms. They approach hesitating with a finger ready to poke him… Then they try to pull a leg of the funny creature that their mama is holding. They haven’t decided if it’s a new toy or a cousin of the cat. 😉

As you might imagine, my days are quite busy. We’ve had a very mild winter this year, which means no snow but unending grayish weather. The upside is that I managed to squeeze a walk every couple of days or so to the park, pushing the twins in the double stroller and carrying Uriel in the baby-carrier. We are quite a sight, I’m sure.

I’m anxious to loose more weight. After the initial 10kg lost in the first weeks after Uriel was born, I’ve hit a plateau and can’t find a way to keep loosing more. I know that I should take it one kilo at a time, but right now I only see the huge 25kg that separates me from my ideal weight. I didn’t know it then, but I was slender… once. There are bags full of clothes in the basement waiting for me to be back to my original silhouette.

D and I are looking forward to the end of his studies. Only a couple of months left before the end of this very long «waiting period» of our lives. I keep hoping and praying to have a «Call» (church placement) in Brazil. I’d rather be poor under the sun, than richer in a country which has a very depressing season half of the year. I wasn’t born to live in semi-darkness.

Here is a very happy baby, unfazed by his mama’s gloomy mood.

Oh, and look here are two other happy faces!

Guess I should learn from my boys, uh.

Pour rigoler un bon coup

Ha ha ha.

Vous vous souvenez de mon dernier billet? (Vous pouvez le relire, c’est juste en dessous 😉 ). Je m’émerveillais d’avoir entamé le dernier mois de grossesse…

Et bien, alors que je ne m’y attendais pas du tout, deux jours plus tard dans l’après-midi , j’ai ressentit des contractions qui m’ont expédiées à l’hôpital «au cas où». Contractions qui se sont affirmées, intensifiées, puis conclues un peu après minuit quand Uriel a fait sont apparition !

Uriel

Voilà. Nos trois fils sont nés un mois en avance (ils sont pressés, on ne sais pas pourquoi), poid plume (tous environs 2kg700), avec un peu de jaunisse, mais bel et bien en santé !

Notre plan d’un accouchement à la maison est donc tombé à l’eau puisque les sages-femmes ne viennent pas à domicile pour un accouchement avant 37 semaines. Je suis néanmoins très contente d’avoir eu mon suivit avec elles parce qu’à aucun moment je ne me suis sentie à la merci d’infermières méchantes, insensibles ou indifférentes… Et j’ai pû me reposer (ô miracle!) pendant les deux nuits où j’ai dû dormir à la maternité, car les infermières m’ont laissé tranquille (peut-être parce que c’était le week-end ou peut-être aussi parce-que j’étais une patiente des sages-femmes?).

J’ai été renvoyée à la maison très vite car je me sens vraiment en forme. Quand Uriel est né j’aurai pû me lever et marcher jusqu’à ma chambre, c’est pour dire! Après les jumeaux, je marchais avec de la difficulté pendant des semaines, m’assoir était une torture et j’ai prit plusieurs jours, voire des semaines, pour reprendre mes forces.

Uriel a tout de même été gardé en observation pendant plusieurs jours sans trop de raisons mis à part qu’il est prématuré, donc un peu petit, et avait un commencement de jaunisse. Ça a été une semaine assez stressant entre la maison où je pleurais constament et l’hôpital où les visites étaient toujours trop courtes. Mais tout est bien qui finit bien, je suis maintenant une très heureuse maman de trois petits garçons. 😀

On y est presque

Je viens d’entammer ma 36ème semaine aujourd’hui! Ça veut dire que je suis officiellement dans mon dernier mois de grossesse. Youpie!

C’est très étrange de me souvenir de cette période dans la grossesse précédente parce-qu’avec les jumeaux j’étais déjà sur le point d’accoucher (ils sont nés à 36 semaines et 5 jours). Depuis des semaines j’avais les pieds qui gonflaient comme des patates dès que je restais plus de 5 minutes assise ou debout. J’étais constament épuisée, tandis que maintenant la fatigue est beaucoup moindre. Je continue à me promener jusqu’au parc avec les enfants quand il fait beau et, bien que je ne marche pas vite, j’arrive à faire le tour du quartier sans trop de difficulté. J’ai aussi quelques brûlures d’estomac quand vient le soir, mais à part ça tout va bien, c’est merveilleux!

Quand même la grande différence pour moi est de sentir tous les mouvements du bébé aussi clairement dans mon ventre. J’adore. Avec les jumeaux oui bien sûr ils bougeaient aussi, mais comme ils avaient moins de place, je suppose, je ne les sentais pas aussi bien.

La semaine prochaine mon rendez-vous avec les sages-femmes se fera à domicile! L’une d’elle viendra voir où j’habite et nos «instalations» puisque nous pensons accoucher à la maison.

Here and back again

Oui, oui, je suis toujours vivante!… Et bien vivante, le bébé dans mon ventre bouge tout le temps dès que je m’arrête 5 minutes. Il faut dire qu’il n’y a pas si longtemps, les jumeaux l’ont bien étiré cet utérus, alors ce bébé-là tout seul doit trouver ça très comfortable. Avec toute cette place, il nage!

Notre retour en Ontario a été un peu pénible pour plusieurs raisons.

On en a marre, mais alors vraiment marre, de devoir re-changer tous les documents (permis de conduire, assurance de la voiture, assurance santé, etc…) après seulement un an dans une autre province. Et pour chaque document, il faut prouver que oui, nous sommes bien canadiens, et oui, la personne en photo sur le document c’est bien nous, et non nous n’avons pas encore renouvellé tel ou tel document parce qu’il faut bien commencer quelque part et on ne peut pas être à 10 endroits différents en même temps. D’ailleurs après plus d’un mois, je roule toujours avec mon permis de SK parce qu’on m’a fait attendre debout pendant plus d’une heure et demi au bureau de permis (oui avec mon gros bedon TRÈS VISIBLE de femme enceinte de plus de 6 mois…) pour me dire qu’il me manquait un document… Quand j’y suis retourné une seconde fois, je suis repartie après avoir attendu sur mes pieds pendant 30 minutes. Je ne voulais pas risquer de m’évanouir dans la file d’attente. J’essayerai d’y retourner un jour que je ne me sente pas trop mal, tôt le matin, en espérant qu’il n’y ai pas trop de monde. Pire que le tier-monde! Au moins je suis sûre que dans n’importe quel pays d’Amérique latine on n’aurait jamais fait attendre debout une femme enceinte. C’est une honte!

Bref. Changer de province au Canada c’est comme changer de pays… Si seulement c’était vrai! Le pire c’est qu’il nous vaudra probablement refaire tout ce bordel l’année prochaine quand on déménagera de nouveau. Au moins j’espère que ça sera pour de bon! J’espère aussi que ça sera vraiment parce que qu’on change de pays et pas seulement de province!

Canada-caca. 😆

Nous habitons maintenant dans un duplex mais avec les appartements côte à côte au lieu de l’un sur l’autre, donc on se sent presque comme dans une maison. Heureusement que nous avons un sous-sol (bien que dégueulasse) où entreposer ce que nous n’utiliserons pas cette année.  Après avoir vécu un an dans une maison avec la moitié de nos choses (nous n’avions pas tout déménagé en Saskatchewan), ça fait quand même bizarre de se retrouver dans un plus petit endroit avec le double de nos possessions.

Je suis quand même satisfaite de me retrouver dans endroit plus ou moins civilisé. Je n’ai pas besoin de prévoir une sortie de deux heures pour aller faire les commissions pendant la sieste des garçons. Ici je suis à 5 minutes en voiture du supermarché le plus proche.

Je suis aussi très contente de mes rendez-vous avec les sages-femmes. Je peux enfin espérer avoir un accouchement aussi naturel que j’aurai aimé avoir dès la première fois. Le fait qu’on soit sur la même page me rassure!

Et pour finir… On nous a dit que le bébé est… un garçon! Un troisième garçon! Nous pensions tellement que cette fois-ci nous aurions une fille que ça nous a prit un moment pour se faire à l’idée (je garde un petit espoir irrationnel qu’ils se soient trompés!). Il nous a donc fallu réfléchir longtemps en long, en large et en travers pour trouver un prénom masculin qui soit «le bon»… Je crois que nous sommes enfin décidés, mais nous attendons quand même que le bébé soit né pour l’annoncer. On ne sait jamais!

The last stretch

We are on the last stretch, the last week, before moving back to Ontario. It will be another year of studies for D. and then it will be done for good (hurray!). We’ll have to move again next year, but at least I can have the consolation that it should then be to a permanent place (or for a good couple of years).

We’ve been asked many times if we are happy to be going back, to which we can’t answer with a firm yes or no. We are happy to be moving back because D. has to finish what has taken so long, so many long years, to accomplish. And yet, we’ve met here some very friendly and generous people who have greatly helped us having a pleasant vicarage experience. As for me, being so busy with the twins, I can’t say that I’ve had time to be bored too much; although I won’t deny that staying housebound in the middle of nowhere with two young children during a terribly long winter has been… difficult, depressing and unhealthy!

So, I’m looking forward to this last year of seminary for D. It will fly us by as fast as this year did, I’m sure. Hard to believe that at this date next year we will probably know where will be our next destination. We are hoping and praying for Brazil, but who knows? We might have to get a first call (work assignment within the church) in Canada for a couple of year before getting a call for a church in Brazil. I do wish to do the big move right away, but sometimes it doesn’t work that way. D warned me to get my head prepared for such an eventuality because he knows how sad I can get when my dream doesn’t happen the way I planned!

I’m also looking forward to live again in a (larger) city. Niagara is far from being my perfect place to live, but at least I’ll be able to have some choices in my daily walks with the boys. I am eager to see again some familiar faces and have play dates with friends and our children (kids so young grow up so fast!)…

Last but not least, I can’t wait to have my first ultrasound, meet the midwives, and hold my third child in my arms!

Voeux exaucés

Les jumeaux viennent tout juste de fêter leur premier anniversaire (avec un cupcake à la carotte, recouvert de nappage au fromage à la crème) que j’ai le plaisir de leur annoncer qu’ils vont être grand frères dans six mois…

Premier anniversaire

Nous voulions trois enfants proches en âge; nous voilà servis! 😀
…Reste à savoir si il n’y en a bien qu’un seul là dedans! (ha ha)

Winter, go away!

Hier matin, 30 avril, les yeux encore embrumés de sommeil, j’ai levé les rideaux de la cuisine et j’ai vu… De la neige! Aaargh! Ça faisait déjà plus de deux semaine que je pouvais enfin aller me promener dans le village avec la poussette et les enfants, plus de deux semaines donc où le gros tas de neige glacée était en train de fondre, plus de deux semaines que je rêvais déjà de voir des feuilles vertes aux arbres ou ne serait-ce que de l’herbe verte, et oui, (et me demandait QUAND est-ce qu’apparaissent les tulipes et autres bulbes dans ce coin de pays?). Bref. Tous ces rêves se sont volatilisés hier matin avec quelques minables centimètres de neige. Oui, y’en a marre.

Je suis à la recherche de notre prochain logement pour notre retour dans la région Niagara. La dernière année d’études pour mon chéri (le grand) et j’espère dernière année dans ce pays qu’est l’hivers. Je ne pensais pas avoir aussi hâte de retourner dans cette ville qui n’est pourtant pas mon endroit idéal, mais au moins on y a un réseau de connaissances et d’amis. En plus, même si le climat y est généralement gris, au moins l’hivers y est moins long et je peux me promener par des températures moins extrêmes que -30°C…

Les jumeaux vont avoir un an dans 2 semaines, hiiiii! Difficile à réaliser tout ce qui c’est passé depuis le jour où les eaux se sont brisées avec un «plop»… Je ne comprenais pas si s’était vraiment le commencement de la fin (de la grossesse). À notre dernier cours pré-natal on nous avait pourtant bien spécifié que le travail commence généralement avec la douleur. Les eaux qui se brisent en premier ça n’arrive que dans les films… Ah bon? Et du coup moi, sans douleurs, je me demandais quoi faire: on attend ou on va à l’hôpital? Heureusement que nous sommes partis tout de suite parce qu’une demi heure plus tard j’étais déjà «en transission» comme ils disent. Six heures plus tard mes petits champions sont arrivés parmis nous.

springtime

Winter Wonderland

Our first snow fall was October 26.

Let me tell you that I totally freaked out. Everybody here was telling me that the snow would stay all winter long without ever melting! Well, it lasted 2 weeks and thankfully we’ve had a week or so of very fine weather albeit chilly. All melted and we took the opportunity to have walks before being confined to the house until spring. Now it’s back to the snow, ice, and more snow. Pretty but is not exactly inspiring to bundle up the babies and push the stroller in the ice. Maybe we should get a sleigh.

Winter Wonderland 3

Winter Wonderland 2

Winter Wonderland 1

The twins had a little cold last week, but they quickly got over it. Their schedule is as busy as ever: eating, sleeping, playing, smiling and growing. It’s a hard life being a baby! Of course, they are still the most gorgeous babies in the whole world. Ask any mom and she would say the same about her own children. 🙂

(-27°C this morning; currently -19°C… with a bright sun and great clear blue skies)