Bom Dia Brasil!

Le blog change d’adresse ! Ce nouveau pays, cette nouvelle ville et cette nouvelle maison méritent un nouveau blog. Je n’avais pas eu le temps de mettre ce plan à exécution jusqu’à présent, mais les articles parus au Brésil seront copiés LÀ !

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Bienvenue chez moi


Avant d’arriver ici je ne savais pas trop à quoi m’attendre.
Je m’immaginais un pays plutôt plat, peut-être semi-désertique.
Je ne savais pas à quoi ressemblaient des arbres à papayes, ni ceux de café.

Je sais maintenant à quoi ressemble un papayer, je n’ai pas encore vu un arbre à café.

Je vie dans une maison avec la vue d’une colline, mais cette maison n’est pour l’instant sur nos têtes qu’un toit avec des fuites (d’où les tuiles amassées dans le jardin). J’hésite à dire «bienvenue chez moi», car je n’ai toujours pas déballés les cartons… Notre déménagement est retenu par les douanes au port de Santos depuis le 12 septembre (!) car la police fédérale du Brésil est en grève depuis plusieurs mois ! Grève tout à fait justifiée, mais très inconvenante pour nous, il faut l’avouer. Il m’arrive donc de pleurnicher quand mes trucs me manquent (surtout mes casseroles et ma machine à coudre, c’est con hein!), ou quand après une pluie il y a une flaque d’eau dans le salon, ou quand je pense à notre chat disparu.

Heureusement qu’il fait beau. Les températures valsent autour de 30°C tous les jours, toute l’année. Quand il fait 27°C le matin on me dit «aujourd’hui il fait frais, hein!». Après 15 longs hivers canadiens je trouve ce genre de commentaire très drôle. Au début j’éclatais de rire, mais comme je suis fatiguée de devoir m’expliquer (et qu’en plus quelqu’un qui a toujours vécu au chaud ne comprend pas vraiment le concept d’avoir froid), maintenant je me contente d’un faible «ah oui c’est vrai».

Heureusement aussi que les gens sont très gentils et chaleureux. Je m’y attendais un peu quand même, après tout nous sommes au Brésil! Pour que je puisse me sentir chez moi au plus vite, les femmes de l’église m’ont organisé quelques jours après notre arrivée un «cha de casa nova», une sorte de «house warming party/shower» sans le «party» plus avec le «shower» (plein de cadeaux) ou comme on dirait en France «une crémaillère» sauf que ça c’est fait à l’église (juste à côté) et qu’on m’a donné des cadeaux pour la maison. (On donne des cadeaux dans une crémaillère?) Bref, grâce à leur générosité j’ai le nécessaire pour le fonctionnement de tous les jours. C’est bien au moins nous n’avons pas eu a débourser pour de la vaisseille ou des couverts que nous avons déjà (bien emballés dans des cartons…).

***

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Malok-the-cat, international traveler

Malok-the-cat had been with us for 5 years. We adopted him in Ontario when he was a couple of months old.

First, he met Lily-the-bunny until she moved to the country.
Then we introduced him to Mikah-the-cat, another companion that left us for another family.

When we moved to Saskatchewan with our infant twins, he was with us. When we moved back to Ontario, he came back with us. So, although moving a cat overseas is an additional set of paperwork, money, and yes TROUBLE, we did it all. He was part of the family, he had to come with us.

In the big plane from YYZ to GRU, we had a reservation for him in the cabin with us. We hoped that he would fly in the luggage compartment to make our life easier (have you thought of carrying 2 sleepy children, 1 infant and 1 cat around the airport?), but apparently there is an embargo for pets during the summer months: They have to fly in the cabin or Cargo. So, cabin it was. The week prior to flying D made sure all the paperwork (veterinary check-up, vaccinations, Canadian food inspection agency clearance) was ready. While we were waiting for check-in, we were reprimanded by a stewardess because our cat cage was solid. So while D was waiting with our 2 fully charged carts and the twins, I ran (with Uriel on the baby-carrier) to the only luggage store and bought an overpriced soft-sided cage…

Thank God our flight went well.

Arriving in Brazil, customs didn’t even check the paperwork for the cat. Actually NOBODY ever did. 🙄

Malok had a pleasant stay at the in-laws. He even met Layla-the-dog. When we found out we were moving to Rondônia, we had some doubts as to how he would come with us. When we made plane reservations, the only company that flies to our small airport allows pets on board but doesn’t take reservations! It works on a first come first serve basis! How ridiculous stupid is that? (Never fly with TRIP guys!) We decided that we would show up at the airport with father-in-law so that in case Malok couldn’t fly, he could go back to their house. The agent at check-in let us pass without a problem. We were so happy! Then we said our good-byes. An hour later while we were waiting to embark, our name was called. Our pet wouldn’t be allowed in this flight after all. We had to wait for another one later in the evening… Problem solved after a miserable day between the airport, a hotel, babies crying, diaper changing, empty bottles, etc.

So, after all the difficulties to have Malok come with us, he disappeared 2 days after we arrived. 😥

We had to stay a few days at the house of new friends until renovations in our house were done. Since there was already a small cat there, the children and we were already sleeping all in the same room with the fans working and open windows (it’s hot here), D thought it best to bring him to the empty house. Malok somehow found a way to escape. We don’t know how he managed. He’s never lived outside. He must be so disoriented. D spoke to some neighbors, gave an announcement at church, left a description at the local radio station, we shared his picture on Facebook. Nothing.

I have knots in my stomach each time I look at these pictures.

Please come back.

Il y a des moments comme ça

D devant moi avec la poussette double et les jumeaux, moi derrière eux avec la poussette simple et Uriel, nous étions tous devant les chutes du Niagara. La septième merveille du monde, qu’ils disent. Tout à coup, trois asiatiques entourent mon Uriel-tout-sourire. Tout excités ils rigolent entre eux de ces grands yeux qui les suivent du regard. Et puis, ils sortent leurs appareils et se prennent en photo avec lui! La situation était tellement burlesque que j’en suis restée bouche bée. Je pense que D et moi nous regardions en riant un peu génés.

Ces inconnus ont maintenant des photos d’un bébé inconnu. Ils sont repartis sans regarder le spectacle de la chute derrière nous.

Jeux de mains

Depuis que suis arrivée dans ce pays tropical, j’apprend des nouvelles choses tous les jours. Récemment j’ai remarqué que les gens se montrent le pouce dans la rue, genre de «thumbs up». Je me demandais pourquoi tout le monde s’envoyait des compliments. Et puis j’ai comprit qu’en fait la salutation «tudo bom?» ou «tudo bem?» (tout est bon ou tout va bien) a son équivalente gestuelle ! Ici au lieu de se saluer de loin avec un petit coucou de la main, on se montre le pouce !

C’est pas cool ça? :mrgreen:

***
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Final destination

After about 40 days in Brazil, living in «transit» at the in-laws, I can finally announce that our final destination won’t be in the south of Brazil as we imagined. Sadly, we won’t be living at driving distance from the Brazilian grandparents, neither close to my Argentinian relatives. On the other hand, for me who wanted sunshine and tropical fruits I will be served! Moreover growing up in a house in a mid-sized town will probably be better for the children and my sanity rather than finding ourselves stuck in an apartment in the largest metropolis of South America (São Paulo – population 11 million – was considered a possibility at some point… Let’s admit I was a bit scared).

We will be moving soon to the fourth-largest city (population of about 80’000) in the state of Rondônia. Some more plane rides from the state of São Paulo to A Capital do Café.

Bird of Paradise

Our last day in Ontario was very busy, to say the least.

This pictures is already one year old. We left the well-used double stroller behind.

The movers came and left in the morning. While keeping the children happy, I thought I would have time to empty the kitchen cupboards of all the spices that would have to be thrown away, give to a neighbor the unopened bag of milk and yogurt. Instead, the time went by in a blur. I somehow managed to get the luggage, cat and kids ready before the airport shuttle arrived, but left the apartment in a mess. I can still see the vacuum cleaner lying in the middle of a bedroom and my favorite (unopened) yogurt in the fridge. We arrived at the airport in good time. Though -Can you believe it?- after months of no rain, the driest summer in Ontario in a long time, it started raining as we unloaded our stuff at the departure terminal… Rain that became thunderstorm as we sat waiting to board our plane that would bring us to the new chapter of our lives (2-hours delay).

Our luggage arrived soaked, the kids hysterical, the cat ignoring us (grumpy), and us exhausted but happy. Emotional arrival at the São Paulo airport. Grandparents seeing their grandchildren for the first time. Happy tears everyone.

This flower, the «bird of paradise» (very expensive in Canadian flower shops) grows like grass over here in Brazil. I see it everywhere in the public gardens when we walk to the park with the kids.

L’oiseau fait…

Hier, dans un jardin.

Moi : «Oh, regarde l’oiseau ! Là ! L’oiseau qui fait piou-piou !»

Elias : «PIA-PIA !!!» (ad liberam pendant 30 minutes)

Ce matin, au réveil, les premiers mots d’Elias ont été «Pia-pia!» en entendant des oiseaux qui chantent par la fenêtre ouverte.

Comment expliquer à un enfant de 2 ans qu’on ne peut pas renommer tous les animaux par les premiers sons qui nous passent par la tête… Même si ils sont bien jolis. (hi hi)

Aquarela do Brasil

Comme vous pouvez le deviner par le titre, c’est vraiment vrai de vrai, ça va arriver: dans un petit mois nous serons tous dans l’avion vers notre nouveau pays !  Oui, oui, je vais vivre au Brésil ! J’étais tellement contente après avoir acheté les billets que je chantais en boucle la première ligne de la chanson ci-dessous (il faut vraiment que j’apprenne le reste). D riait de moi: «On dirait une brésilienne qui rentre au pays après 20 ans d’exil !»… Reste à voir si je chante la même chanson dans 15 ans ! 😉

Les enfants et moi allons rester chez les beaux-parents (os avós / leurs grand-parents) pendant que D voyage au sud du pays au séminaire de Porto Alegre pour rencontrer celui qui s’occupe de son placement et tout finaliser. Il a quand même eu une promesse solemnelle qu’il a du travail au Brésil, possiblement une église de São Paulo, sinon il y a aussi d’autres possibilités. Alors reste à confirmer notre destination finale.

Nous ne pouvions pas (et ne voulions pas non plus) rester dans notre appartement actuel parce que la propiétaire a déjà prévu des rénovations à la fin de notre bail au mois d’août… En plus elle nous a vraiment fait super ch*er cette année, pourtant on paye vraiment trop cher pour cet endroit. Je suis sûre que les murs sont tout pourris de l’intérieur (dès que le temps est au dessus de 0°C, y’a des petites mouches et des fourmis un peu partout).

Alors puisque le travail de D a l’air d’être chose sûre, que de toutes façons on ne veux plus vivre au Canada, que ça fait des années que je déprime la moitié de l’année, j’ai acheté les derniers billets disponnibles à un tarif raisonnable… On va tâcher de profiter de nos «vacances» (valises, boîtes, bébés et chat),  en attendant que le prochain chapitre de notre vie commence !

Brasil! Meu Brasil Brasileiro
Mulato inzoneiro
Vou cantar-te nos meus versos
Brasil, samba que dá
Bamboleio, que faz gingar
O Brasil do meu amor
Terra de Nosso Senhor…

Abre a cortina do passado
Tira a mãe preta do cerrado
Bota o rei congo no congado
Canta de novo o trovador
A merencória à luz da lua
Toda canção do seu amor
Quero ver essa dona caminhando
Pelos salões arrastando
O seu vestido rendado…

Esse coqueiro que dá coco
Oi! Onde amarro minha rede
Nas noites claras de luar
Por essas fontes murmurantes
Onde eu mato a minha sede
Onde a lua vem brincar
Esse Brasil lindo e trigueiro
É o meu Brasil Brasileiro
Terra de samba e pandeiro…

Brasil! Terra boa e gostosa
Da morena sestrosa
De olhar indiferente
Brasil, samba que dá
Para o mundo se admirar
O Brasil, do meu amor
Terra de Nosso Senhor…

Abre a cortina do passado
Tira a mãe preta do cerrado
Bota o rei congo no congado
Canta de novo o trovador
A merencória à luz da lua
Toda canção do seu amor
Huuum!
Essa dona caminhando
Pelos salões arrastando
O seu vestido rendado…

Esse coqueiro que dá coco
Onde amarro minha rede
Nas noites claras de luar
Por essas fontes murmurantes
Onde eu mato a minha sede
Onde a lua vem brincar
Huuum!
Esse Brasil lindo e trigueiro
É o meu Brasil Brasileiro
Terra de samba e pandeiro…

Brasil! Meu Brasil Brasileiro
Mulato inzoneiro
Vou cantar-te nos meus versos
Brasil, samba que dá
Bamboleio, que faz gingar
O Brasil do meu amor
Terra de Nosso Senhor…

Abre a cortina do passado
Tira a mãe preta do cerrado
Bota o rei congo no congado
Canta de novo o trovador
A merencória à luz da lua
Toda canção do seu amor
Quero ver essa dona caminhando
Pelos salões arrastando
O seu vestido rendado…

Esse coqueiro que dá coco
Onde amarro minha rede
Nas noites claras de luar
Por essas fontes murmurantes
Onde eu mato a minha sede
Onde a lua vem brincar
Esse Brasil lindo e trigueiro
É o meu Brasil Brasileiro
Terra de samba e pandeiro…

Oi! Essas fontes murmurantes
Onde eu mato a minha sede
Onde a lua vem brincar
Esse Brasil lindo e trigueiro
É o meu Brasil Brasileiro
Terra de samba e pandeiro
Brasil!

 

How many words?

Heureusement qu’on déménage bientôt parce que la pédiatre que l’on a eu cette année n’a pas arrêté de nous faire chi*r.

D’abord, alors que les jumeaux n’avaient que 18 mois, elle a décidé de nous référer à de la «speech therapy» parce que les garçons ne parlaient pas assez de mots ! On a eu beau lui expliquer qu’ils sont exposés à 3 langues (français, anglais et portugais), qu’ ils sont jumeaux, que c’est normal que leur développement verbal se fasse plus lentement, que j’ai lu plein d’articles qui confirment mes affirmations, qu’en plus, étant enceinte de 7 mois, je n’avais ni le temps ni l’énergie de courrir à des rendez-vous inutiles aux quatres coins de la ville… Rien a faire. Elle nous a sourit d’un air condescendant, sans nous écouter, et quelques jours plus tard on reçoit un coup de fil du centre d’éducation orthophonique. Il a fallut que je réexplique toute la situation à la dame au téléphone ! Très irritant.

J’aurais bien aimé me passer des «services» de cette pédiatre, mais comme on voulait que les vaccins des enfants soient mis à jour cette année, nous y sommes retournés plusieurs fois… Chaque fois pour entendre les mêmes questions à propos de leur vocabulaire : «Combien de mots ils parlent maintenant?». Au début je voulais être franche et racontais mes observations, mais je me suis rendu compte que mes histoires ne l’intéressaient pas.

Je suis consciente que leur développement verbal est «en retard», mais je sais aussi bien que quand ils auront la motivation de communiquer avec d’autres personnes que leur maman, qui connait tous leurs besoins, les progrès seront plus notables. Pour l’instant, ils sont éveillés, sociables et savent se faire comprendre à leur manière. Ils adorent jouer avec les autres enfants  au parc ou à l’église. Ils aiment danser, chanter (juste!) et frapper dans les mains. Ça suffit pas tout ça pour des enfants de 2 ans ?

Quand Uriel nait en novembre, il est un mois prématuré mais en bonne santé, mis à part un peu de jaunisse qui est traité à l’hôpital. À son rendez-vous de 2 mois, la pédiatre trouve qu’il est encore un peu jaune… Pas étonnant c’est l’hivers et il y a trop peu de soleil, mais comme il mange très bien et qu’il est très éveillé ça ne m’inquiète pas. Ah non, mais il vaut mieux être sûr… Alors elle m'»ordonne» que j’aille lui faire faire des tests de sang. Que je laisse passer. Mon bébé chéri s’est assez fait piquer à l’hôpital pendant sa première semaine de vie. Je me contente de le mettre à la fenêtre dès que je vois une rayon de soleil à la maison. Traitement efficace, je suppose, puisque le mois suivant la pédiatre le voit «tout rose» !!!

Et pour terminer ce martyre, au rendez-vous de 6 mois d’Uriel (cette semaine), la pédiatre a trouvé qu’il était en retard dans son développement moteur. D’après elle, il ne tient pas sa tête assez haut quand il est sur son ventre et il devrait déjà faire des efforts pour s’assoir !!! Donc elle m’a référé à un physiothérapeute pour Uriel, sans me donner le choix. Je ne suis pas médecin et pourtant je sais fort bien que le développement moteur (ou verbal) se fait à un rythme différent d’un enfant à l’autre. Ne serait-ce qu’en comparent Elias et Natanael, ils avaient toujours environs deux mois d’écart dans leur développement moteur l’un avec l’autre. J’étais allée voir une physio avec Elias pendant plusieurs mois à cause d’une tension dans son cou et je me souviens qu’elle m’avait confirmé ce que je savais déjà : chaque enfant se développe à son propre rythme.

Paperasse et autres réjouissances

Nos trois enfants sont nés avec trois nationalités; deux par filiation (France et Brésil) et la troisième par droit du sol puisqu’ils sont nés au Canada.

En attente de notre éventuel «appel» au Brésil et de toute l’organisation fébrile qui va s’ensuivre pour le déménagement international, nous nous sommes occupés de toute la paperasse pour demander les passeports (brésiliens) de nos fils et ma demande de visa permanent. Une fois toutes les photos prises (oui, oui, photos des bébés obligatoires; bouche fermée sans sourire… Assez cocasse chez le photographe) et les documents assemblés, nous avons tous (parents plus les 3 bébés) fait le trajet jusqu’à Toronto deux fois. Journées épuisantes. Ceci fait, à ma grande surprise, l’attente pour les documents mentionnés a été assez rapide: les passeports et mon visa sont arrivés en moins d’un mois (peut-être 15 jours? D ne pouvait de toutes manières pas aller les chercher tout de suite). Je prévoyais une attente d’au moins trois mois pour mon visa (comme sité sur le site du consulat), mais comme D et moi avons été marié pendant plus de 5 ans ça a accéléré les choses !

Alors voilà, on peut partir demain si on veut ! Je suis tellement contente ! 😀

Et maintenant plus qu’à attendre avec impatience (surtout moi! D quant à lui est trop occupé avec tout ce qu’il lui reste à terminer avant la fin de ses études) le 26 mai. Date à laquelle notre sort pour les prochaines années nous sera révélé (ou pas — des fois il y a un contretemps entre la cérémonie et les finalisations avec la congrégation qui appelle un nouveau pasteur).

J’ai trop trop hâte de m’installer enfin dans mon chez moi.

J’ai résisté…

J’ai résisté pendant très longtemps à m’acheter un E-reader parce que je suis cheap et que j’aime (aimais) bien aller emprunter des livres (gratuits) à la bibliothèque. Néanmoins maintenant que j’ai trois enfants en bas âge cette sortie est devenue plus compliquée et donc moins régulière. Quand j’allaite Uriel j’ai réalisé que de jongler avec un gros bouquin est assez difficile. Tenir un livre et tourner la page avec une seule main n’est pas une technique acquise; le livre tombait, je perdais la page… Alors pour les fêtes de fin d’année j’ai craqué et me suis offert (euh, merci chéri!) un Kindle. Je n’ai pas regretté une seconde. Mon petit gadget m’a déjà permit de lire en tout comfort plusieurs romans (gratuits ou pas) et de m’initier à l’Esperanto (plus on parle de langues, plus on veut en apprendre, non?).

Autre occupation, moins intellectuelle, pendant l’allaitement du petit dernier est le visionement de films et séries télévisées (sans pub) avec Netflix. Je ne comprend pas pourquoi, mais dernièrement je regarde Dexter. C’est une série HORRIBLE qui me fait peur et pourtant ma curiosité l’emporte et je continue à visionner épisode après épisode. (Mon autre raisonement est que peut-être je suis tellement assoiffée de soleil que j’ai besoin de voir des images de Miami, même s’il y a du sang partout). Je sais pas si vous connaissez, mais la série Life (à Los Angeles) était quand même beaucoup moins morbide (mais j’ai tout vu).